Claire-Lise Panchaud - Portrait
La pratique artistique de Claire-Lise Panchaud est multiple. Elle se transforme, s’auto-alimente, se métamorphose et se réactualise sans cesse. Son vocabulaire plastique est pluriel : photographies, vidéos, dessins ou textes. Elle utilise successivement ces différents médiums, passe de l’un à l’autre en jouant de diverses transpositions, puis les assemble dans des compositions spatiales. Les œuvres qu’elle réalise sont autant de pièces d’un puzzle sans contours, d’épisodes d’une histoire sans fin. Utilisant parfois un objet retrouvé, un héritage personnel, l’artiste plonge dans le passé pour ressusciter la mémoire, le souvenir. Elle propose alors de réécrire les récits, de modifier les personnages, d’intervertir les chapitres ou encore d’ajouter un épilogue : comme une velléité de voyage dans le temps. Ajouter la dernière page d’un livre, avant d’extraire celle qui deviendra la première du livre suivant. Ou peut-être est-ce l’inverse ?
Omniprésent dans son travail, le texte est contorsionné, raturé, effacé. Il devient tour à tour image, sculpture, installation. Il s’extrait du cahier pour se déployer sur les murs ou au sol, révélant l’intérêt de Claire-Lise Panchaud pour sa physicalité, pour sa matérialité. Au Polaris, le texte devient affiche performative, fusil dont la balle pourtant suspendue semble avoir déjà traversé le sol. Les astres se meuvent, se superposent parfois en de magistrales éclipses. Ou serait-ce la persistance de la lumière qui nous apparaît les yeux clos ? Tout est question d’acuité : d’intensité ou de sensibilité, notamment du regard. Tourné vers la ligne d’horizon ou plongé vers nos paysages intérieurs, notre vue se brouille parfois.
La neige tombe, recouvre le monde puis disparaît. Elle matérialise pour un temps l’idée de couches et de strates qui s’amoncèlent dans les œuvres de Claire-Lise Panchaud. Quelques perce-neige téméraires en transpercent parfois le manteau. Puis, elles s’évanouissent à leur tour. Les saisons se succèdent, le temps passe, cyclique et perpétuel. L’artiste s’intéresse à sa malléabilité et prête une attention singulière à la lumière qui balaye l’espace le temps d’une journée, entre le lever et le coucher du soleil.
Ailleurs, à la manière d’une page prélevée dans un journal intime, la prise de note anonyme, fragmentée et laconique laisse émerger le paratexte d’un roman personnel. Quelle histoire faut-il ici se raconter ? Comment à notre tour pouvons-nous réécrire le récit ?
Omniprésent dans son travail, le texte est contorsionné, raturé, effacé. Il devient tour à tour image, sculpture, installation. Il s’extrait du cahier pour se déployer sur les murs ou au sol, révélant l’intérêt de Claire-Lise Panchaud pour sa physicalité, pour sa matérialité. Au Polaris, le texte devient affiche performative, fusil dont la balle pourtant suspendue semble avoir déjà traversé le sol. Les astres se meuvent, se superposent parfois en de magistrales éclipses. Ou serait-ce la persistance de la lumière qui nous apparaît les yeux clos ? Tout est question d’acuité : d’intensité ou de sensibilité, notamment du regard. Tourné vers la ligne d’horizon ou plongé vers nos paysages intérieurs, notre vue se brouille parfois.
La neige tombe, recouvre le monde puis disparaît. Elle matérialise pour un temps l’idée de couches et de strates qui s’amoncèlent dans les œuvres de Claire-Lise Panchaud. Quelques perce-neige téméraires en transpercent parfois le manteau. Puis, elles s’évanouissent à leur tour. Les saisons se succèdent, le temps passe, cyclique et perpétuel. L’artiste s’intéresse à sa malléabilité et prête une attention singulière à la lumière qui balaye l’espace le temps d’une journée, entre le lever et le coucher du soleil.
Ailleurs, à la manière d’une page prélevée dans un journal intime, la prise de note anonyme, fragmentée et laconique laisse émerger le paratexte d’un roman personnel. Quelle histoire faut-il ici se raconter ? Comment à notre tour pouvons-nous réécrire le récit ?