Nawel Grant
Portrait de l’artiste
Nawel Grant est peintresse et illustratrice. Si elle est indéniablement héritière de la peinture moderne, elle puise librement dans différents registres des arts visuels, de l’architecture ou encore du cinéma, pour façonner un vocabulaire complexe et singulier. Sa pratique est résolument polymorphe, à l’image de ses supports qui varient sans cesse ; les motifs et les couleurs semblent glisser de la toile au mur, du papier à la peau.
Architecte de formation, Nawel Grant porte une attention particulière à la représentation de l’espace dans ses œuvres, mais aussi à la manière dont celles-ci dialoguent avec l’espace qui les accueille. Ainsi, notre propre corps semble souvent être l’un des protagonistes des récits qu’elle déploie. L’artiste nous invite à entrer dans le tableau pour mieux l’appréhender. Pourtant, parcourant ces volumes, le plan nous échappe parfois, au risque de nous perde dans des labyrinthes surréalistes.
Différentes thématiques se superposent à la manière de couches de peinture colorées. Peut-être pouvons-nous y voir l’influence de Jean Michel Basquiat dont l’œuvre singulière continue d’inspirer l’actualité de l’art ? Apposées inlassablement les unes sur les autres, agrémentées de papiers ou d’autres matières collées, les aplats d’acrylique ou de peinture à l’huile deviennent des écrans qui obstruent, craquent ou dévoilent. Dans les œuvres de Nawel Grant, comme dans celles de Basquiat, le texte circule d’un plan à l’autre, déjouant la perpective et guidant notre regard dans la stratigraphie déroutante. Ces bribes de textes, que l’artiste couche aussi bien dans des carnets que sur la toile, fonctionnent comme des indices ou des sous-titres des œuvres, des mantras qui, souvent répétés, insufflent aux œuvres leur caractère philosophique. «I will not make any more boring art» écrivait non sans humour John Baldessari. Quelques symboles plus abstraits se substituent parfois aux mots pour créer un nouvel alphabet polyphonique, ouvrant encore un peu plus le champ des interprétations.
Dans les toiles de Nawel Grant, les sujets sont fragmentés, les figures incomplètes, évoquant les cadrages de la photographie ou du cinéma qui usent d’effets de zoom ou de travelling. Dans des toiles pensées parfois comme des vignettes, l’artiste convoque l’univers de la bande dessinée, à la manière de Roy Lichtenstein notamment. Peut-être faudra-t-il un instant pour que l’œil assemble les fragments, recompose l’image, saisisse un mot, avant que ne surgisse les différentes clés de lecture de ces œuvres énigmatiques.
Qu’il s’agisse d’évènements autobiographiques intimes, ou bien de mythes ou de phénomènes sociétaux largement partagés, les œuvres portent toujours en elles différents chapitres de notre mémoire collective. Comme autant d’échos sensibles, elles évoquent, dans les replis discrets du quotidien, entre un canapé, un verre de vin et un arrosoir, l’addiction et la résilience, la solitude et la foule, la détresse psychique et la romance, la mort et le désir.
Architecte de formation, Nawel Grant porte une attention particulière à la représentation de l’espace dans ses œuvres, mais aussi à la manière dont celles-ci dialoguent avec l’espace qui les accueille. Ainsi, notre propre corps semble souvent être l’un des protagonistes des récits qu’elle déploie. L’artiste nous invite à entrer dans le tableau pour mieux l’appréhender. Pourtant, parcourant ces volumes, le plan nous échappe parfois, au risque de nous perde dans des labyrinthes surréalistes.
Différentes thématiques se superposent à la manière de couches de peinture colorées. Peut-être pouvons-nous y voir l’influence de Jean Michel Basquiat dont l’œuvre singulière continue d’inspirer l’actualité de l’art ? Apposées inlassablement les unes sur les autres, agrémentées de papiers ou d’autres matières collées, les aplats d’acrylique ou de peinture à l’huile deviennent des écrans qui obstruent, craquent ou dévoilent. Dans les œuvres de Nawel Grant, comme dans celles de Basquiat, le texte circule d’un plan à l’autre, déjouant la perpective et guidant notre regard dans la stratigraphie déroutante. Ces bribes de textes, que l’artiste couche aussi bien dans des carnets que sur la toile, fonctionnent comme des indices ou des sous-titres des œuvres, des mantras qui, souvent répétés, insufflent aux œuvres leur caractère philosophique. «I will not make any more boring art» écrivait non sans humour John Baldessari. Quelques symboles plus abstraits se substituent parfois aux mots pour créer un nouvel alphabet polyphonique, ouvrant encore un peu plus le champ des interprétations.
Dans les toiles de Nawel Grant, les sujets sont fragmentés, les figures incomplètes, évoquant les cadrages de la photographie ou du cinéma qui usent d’effets de zoom ou de travelling. Dans des toiles pensées parfois comme des vignettes, l’artiste convoque l’univers de la bande dessinée, à la manière de Roy Lichtenstein notamment. Peut-être faudra-t-il un instant pour que l’œil assemble les fragments, recompose l’image, saisisse un mot, avant que ne surgisse les différentes clés de lecture de ces œuvres énigmatiques.
Qu’il s’agisse d’évènements autobiographiques intimes, ou bien de mythes ou de phénomènes sociétaux largement partagés, les œuvres portent toujours en elles différents chapitres de notre mémoire collective. Comme autant d’échos sensibles, elles évoquent, dans les replis discrets du quotidien, entre un canapé, un verre de vin et un arrosoir, l’addiction et la résilience, la solitude et la foule, la détresse psychique et la romance, la mort et le désir.