Julie Kieffer - Portrait
La pratique artistique de Julie Kieffer est protéiforme. Ses sculptures, dessins, photographies et installations explorent la nature des paysages, cherchant à en révéler les structures intimes et les subtilités quasi imperceptibles. Qu’elles soient graphiques ou en volume, ses œuvres s’apparentent à des images aplaties, comme si les calques ou strates qui les composent avaient soudainement fusionné. Ces bas-reliefs ou dioramas créent des espaces infra-minces où cohabitent des objets, inertes ou vivants, pour traduire plastiquement un environnement domestique, un écosystème spécifique ou un territoire plus vaste, oscillant entre micro et macro. Des éléments réels et fictifs se rencontrent alors, produisant de nouveaux récits qui font écho aux contextes qui les voient naître.
Julie Kieffer porte une attention particulière aux architectures qu’elle investit, cherchant toujours à ancrer ses œuvres dans un espace et un temps donné. Développant une approche organique et usant de la métaphore du jardin, elle plante, bouture et compose, laissant ensuite les œuvres envahir les murs et les sols. Elle s’intéresse à l’histoire et à la matérialité des lieux qu’elle investit, prenant en compte leur mémoire, leurs usages autant que leurs significations symboliques. Les pièces de Julie Kieffer ne se contentent pas d’occuper un espace ; elles le questionnent, le prolongent, le transforment.
L’artiste sélectionne des matériaux – qu’elle achète ou collecte – en fonction de leurs qualités plastiques, de leurs couleurs, de leurs textures, ou encore de la manière dont elles captent ou reflètent la lumière. Hétéroclites, ils sont puisés dans un répertoire aux frontières mouvantes, ou rejoués avec différents procédés de moulage, de modelage ou d’empreinte, et deviennent alors les personnages principaux des histoires qu’elle imagine. Ils se rencontrent et dialoguent, s’ajustent ou se contredisent ; chaque rapprochement de médiums augmentant le potentiel narratif de l’ensemble.
Les objets extraits du monde du sport – drapeau de Formule 1, protection de moto-cross, tapis de gym, cordes d’escalade – témoignent de la fascination de Julie Kieffer pour le mouvement, qu’il soit figé ou suggéré. Paradoxalement et en négatif, les fragments d’anatomie qui supportent ces équipements ou utilisent ces objets révèlent l’absence d’un corps unifié. Sculptrice, l’artiste engage son propre corps dans la production des pièces, elle « assiste les volumes pour les activer ». La manipulation est essentielle, tant à l’atelier, dans un rapport de proximité directe avec la matière, que dans les lieux d’exposition, où l’œuvre est sans cesse recomposée.
Julie Kieffer alterne entre des moments de travail solitaire et des expériences collectives. La réflexion à plusieurs représente, pour elle, une véritable source de richesse, nourrissant sa pensée et lui permettant d’explorer de nouveaux horizons plastiques et poétiques. Allégorie de ces échanges avec d’autres artistes, les sculptures en céramique ou en bronze, les installations textiles et les objets de récupération interagissent dans une chorégraphie immobile. C’est peut-être dans cet échange invisible, dans cet espace vide « entre » les différents éléments, que réside le travail de l’artiste, suspendu entre construction et circulation, calme et tension.
Julie Kieffer porte une attention particulière aux architectures qu’elle investit, cherchant toujours à ancrer ses œuvres dans un espace et un temps donné. Développant une approche organique et usant de la métaphore du jardin, elle plante, bouture et compose, laissant ensuite les œuvres envahir les murs et les sols. Elle s’intéresse à l’histoire et à la matérialité des lieux qu’elle investit, prenant en compte leur mémoire, leurs usages autant que leurs significations symboliques. Les pièces de Julie Kieffer ne se contentent pas d’occuper un espace ; elles le questionnent, le prolongent, le transforment.
L’artiste sélectionne des matériaux – qu’elle achète ou collecte – en fonction de leurs qualités plastiques, de leurs couleurs, de leurs textures, ou encore de la manière dont elles captent ou reflètent la lumière. Hétéroclites, ils sont puisés dans un répertoire aux frontières mouvantes, ou rejoués avec différents procédés de moulage, de modelage ou d’empreinte, et deviennent alors les personnages principaux des histoires qu’elle imagine. Ils se rencontrent et dialoguent, s’ajustent ou se contredisent ; chaque rapprochement de médiums augmentant le potentiel narratif de l’ensemble.
Les objets extraits du monde du sport – drapeau de Formule 1, protection de moto-cross, tapis de gym, cordes d’escalade – témoignent de la fascination de Julie Kieffer pour le mouvement, qu’il soit figé ou suggéré. Paradoxalement et en négatif, les fragments d’anatomie qui supportent ces équipements ou utilisent ces objets révèlent l’absence d’un corps unifié. Sculptrice, l’artiste engage son propre corps dans la production des pièces, elle « assiste les volumes pour les activer ». La manipulation est essentielle, tant à l’atelier, dans un rapport de proximité directe avec la matière, que dans les lieux d’exposition, où l’œuvre est sans cesse recomposée.
Julie Kieffer alterne entre des moments de travail solitaire et des expériences collectives. La réflexion à plusieurs représente, pour elle, une véritable source de richesse, nourrissant sa pensée et lui permettant d’explorer de nouveaux horizons plastiques et poétiques. Allégorie de ces échanges avec d’autres artistes, les sculptures en céramique ou en bronze, les installations textiles et les objets de récupération interagissent dans une chorégraphie immobile. C’est peut-être dans cet échange invisible, dans cet espace vide « entre » les différents éléments, que réside le travail de l’artiste, suspendu entre construction et circulation, calme et tension.