Frédérique Fleury
Texte publié à l’occasion de l’exposition de Frédérique Fleury au Centre d’art d’Aubagne, 2024
Les œuvres de Frédérique Fleury sont les fruits de rencontres impromptues. Fascinée par les phénomènes d’opposition, l’artiste développe un univers fait d’ambivalences : dans ses sculptures se rencontrent des matériaux antinomiques – solides ou fragiles, crus ou cuits, noirs ou blancs – suscitant une lecture en deux temps. Ainsi, la toile de la peinture fusionne avec les éclats de verre ou de métal, la céramique avec le textile souple et léger, comme le yin s’associe au yang dans la philosophie zen. Les formes elles-même jouent de cette identification double : malgré nos certitudes, les chaines ou menottes en céramique peuvent aisément se briser.
Les œuvres semblent souvent porter en elles la velléité de faire se rencontrer des matériaux contraires, des espaces aux antipodes, des sentiments contradictoires. Fonctionnant comme des miroirs que l’on chercherait à traverser, les œuvres attirent notre attention sur cette frontière poreuse, témoin de tous les paradoxes. Peut-être qu’il s’agit dans cette exposition de mettre à l’honneur la polyphonie, dont la définition du Larousse est ici à propos : « un assemblage de voix ou d’instruments, sans préjuger de leur nature ».
Selon Frédérique Fleury, ici « règne la confusion des genres, entre sensualité et violence ». Flirtant avec le design et les arts décoratifs, ses sculptures questionnent la supposée hiérarchie entre arts dits « majeurs » et « arts mineurs ». Aussi, la prétendue fonction des objets est contorsionnée par l’artiste : les vases sont emplis de tissus, les bijoux ornent d’étranges formes en tapisseries anciennes, les dentelles rencontrent le papier, quand d’autres petits objets semblent s’attraper par les cheveux…
L’architecture trouve un écho dans les installations de Frédérique Fleury, qui racontent cette bascule dans l’espace. Comme des équilibristes, les visiteurs et visiteuses sont convié·e·s au Centre d'Art de la Ville d’Aubagne pour faire l’expérience de ce renversement, où il est question de l’attraction des contraires, d’une inversion des pôles.
Les formes, non identifiables, évoquent aussi bien les tentacules d’une pieuvre fantastique, que les pompons de cheerleading, les lits à baldaquins médiévaux que l’altère de body building, les amphores grecques que les porcelaines de chine ; elles nous suggèrent de nouveaux usages sans cesse à réinventer.
Mais peut-être s’agit-il d’objets rituels inconnus ? Libre, le regard parcourt les détails des surfaces, les textures et matières, les nuances de noir, de blanc et de couleurs. Ces formes a priori familières, pourtant si énigmatiques et déconcertantes, révèlent la volonté première de l’artiste : créer le trouble.
Les œuvres semblent souvent porter en elles la velléité de faire se rencontrer des matériaux contraires, des espaces aux antipodes, des sentiments contradictoires. Fonctionnant comme des miroirs que l’on chercherait à traverser, les œuvres attirent notre attention sur cette frontière poreuse, témoin de tous les paradoxes. Peut-être qu’il s’agit dans cette exposition de mettre à l’honneur la polyphonie, dont la définition du Larousse est ici à propos : « un assemblage de voix ou d’instruments, sans préjuger de leur nature ».
Selon Frédérique Fleury, ici « règne la confusion des genres, entre sensualité et violence ». Flirtant avec le design et les arts décoratifs, ses sculptures questionnent la supposée hiérarchie entre arts dits « majeurs » et « arts mineurs ». Aussi, la prétendue fonction des objets est contorsionnée par l’artiste : les vases sont emplis de tissus, les bijoux ornent d’étranges formes en tapisseries anciennes, les dentelles rencontrent le papier, quand d’autres petits objets semblent s’attraper par les cheveux…
L’architecture trouve un écho dans les installations de Frédérique Fleury, qui racontent cette bascule dans l’espace. Comme des équilibristes, les visiteurs et visiteuses sont convié·e·s au Centre d'Art de la Ville d’Aubagne pour faire l’expérience de ce renversement, où il est question de l’attraction des contraires, d’une inversion des pôles.
Les formes, non identifiables, évoquent aussi bien les tentacules d’une pieuvre fantastique, que les pompons de cheerleading, les lits à baldaquins médiévaux que l’altère de body building, les amphores grecques que les porcelaines de chine ; elles nous suggèrent de nouveaux usages sans cesse à réinventer.
Mais peut-être s’agit-il d’objets rituels inconnus ? Libre, le regard parcourt les détails des surfaces, les textures et matières, les nuances de noir, de blanc et de couleurs. Ces formes a priori familières, pourtant si énigmatiques et déconcertantes, révèlent la volonté première de l’artiste : créer le trouble.